jeudi 14 décembre 2017

Dans la hotte de ...

La rédac' vous fait part de sa sélection musicale ou gourmande pour les fêtes à retrouver chez M'Lire LA librairie partenaire du Saveurs Jazz :

- Une réédition : L’Odyssée du jazz de Noël Balen (chez Liana Lévi)

L'odyssée du jazz


- Une très belle édition en coffret accompagnée de 2 cd « 100 ans de jazz » (éditions Atlas)


- « Chez Barbara , La dame brune » ouvrage de Alain Vircondelet magnifiquement illustré d’aquarelles par Philippe Lorin













- Une originale anthologie signée François-Régis Gaudry et ses amis : « On va déguster la France » éditions du Rocher, tirée de l'émission radio du même nom sur France Inter.




- Ou encore le Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions aux éditions Atlas

Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions


- Pour les œnologues ou ceux qui pensent l’être : «  l’Antiguide du vin et de la vinasse ou Comment se la pêter alors qu’on n’y connaît rien » de Stéphane Rose


- Une petite perle signée d’un ex-prix Goncourt «  Femmes d’ici cuisines d’ailleurs » chez Albin Michel



















- Et enfin une BD à lire sans modération : "un grand Bourgogne oublié" éditions Grand Angle

BD UN GRAND BOURGOGNE OUBLIE


Après cette sélection littéraire, quelques autres idées recommandées par la rédac' :

> L'offre "à l'aveugle" du Saveurs Jazz Festival, un pass 5 jours à tarif préférentiel (édition limitée) pour l'édition 2018. Plus d'infos sur le site : http://www.saveursjazzfestival.com/billetterie/

Saveurs Jazz Festival

Herbie Hancock, The Imagine Project (2010, Hancock Records)
Un disque interculturel enregistré aux quatre coins du monde. Pour voyager en musique.


















> Un disque d' accordéon en solo signé Mario Batkovic (Invada Records - 2017), une approche sensible et puissante de cet instrument loin d'être désuet (voir aussi Vincent Peirani !).



> Et aussi plein d'autres idées cadeaux dimanche 17/12 chez Les Boissons Rouges à Segré, de 10h à 16h : disques, oeuvres d'art, badges, vin, ...

L’image contient peut-être : texte


Et à la santé du P ou M ère Noël ! 

Retour sur... le salon de musique

Photo : Laurence Briand

Retour sur le salon de musique associant Sébastien Boisseau et Julien Behar... par Alain Le Roy.

Quel plus grand bonheur , par une soirée d’automne chargée de brumes et de frimas, que de s’engoncer dans un fauteuil au coin de l’âtre entouré de gens de bonne compagnie pour, dans un salon 2 musiciens laissant libre cours à leur imagination.
Voila ce que Jazz au Pays nous proposait, dans le cadre de Jazz Tempo, le dimanche 5 novembre à Thorigné d’Anjou dans le salon d’une chambre d'hôtes, Le Rideau Miné.

Au menu et ceci pour les Saveurs et papilles, outre les terrines et cakes à mettre la gourmandise au rang des vertus cardinales concoctés par l’hôtesse, figuraient en guise d’accompagnement musical la contrebasse de Sébastien Boisseau et le saxophone de Julien Behar. Tous deux ayant fréquenté les scènes du Saveurs Jazz ;
Le concept est développé depuis quelques années par Sébastien Boisseau, sa contrebasse et son sens inné de l’improvisation. Il vient chez vous, ou en tout autre lieu intimiste, accompagné d’un musicien , chaque fois différent et qu’il ne connaît pas forcément (avec qui il n’a pas nécessairement joué auparavant). Et là pendant une heure ou plus s’opère la magie de la Découverte. La découverte pour tous les participants à cette séance d’improvisation totale. Echange de musiques, échange de paroles, échanges d’instant de pur bonheur .


A savourer sans modération


mercredi 25 octobre 2017

5 questions à Arnaud Edel, guitariste et compositeur de l’octet Yuma.

À découvrir en trio aux Boissons Rouges à Segré le 4 novembre prochain à 20h.




Comment s’est formé l’octet ? 
Yuma s'est formé lors de mon examen de sortie de conservatoire. J'ai écrit un court répertoire pour l'occasion et ai voulu enregistrer en l'état dans la foulée. Nous avons donc fait un premier petit EP maison pour pouvoir diffuser nos morceaux autour de nous et lancer réellement le projet. Nous nous sommes tous connus au conservatoire, au Mans pour certains et dans d’autres conservatoires de la région.

Comment définissez-vous l’univers de Yuma ?
Difficile de définir l'univers de Yuma. Ce sont mes compositions. Je suis influencé par Kenny Wheeler, Carla Bley, Marc Ribot ou encore Alban Darche ou d'autres musiciens du label Yolk. Mes morceaux font appel à différentes couleurs, diverses ambiances. Parfois énergique, parfois plus introverti, notre répertoire a un côté cinématographique.

À Segré vous jouerez en trio, pourquoi ? 
Suite à la demande de Cyrille Gohaud, codirecteur du Pannonica, de faire jouer Yuma en trio, nous avons avec Jean-Emmanuel Doucet à la batterie et Samuel Foucault à la contrebasse monté un répertoire pour l'occasion, un peu plus rock. Nous réfléchissons actuellement à donner un autre nom au trio pour qu'il devienne un groupe à part entière avec une identité différente de Yuma. D'autant plus que nous venons de créer un collectif (Collectif 3h10). 

Quelles sont les prochaines étapes du groupe ? Un album en préparation ?
Nous avons enregistré trois morceaux avec le trio il y a quelques semaines en préparation d'un prochain EP et enregistrons début novembre avec l'octet. Nous lançons d'ailleurs un crowdfunding pour l'occasion. Il nous servira aussi à financer une vidéo live de notre concert à la Cité des congrès de Nantes le 24 octobre en première partie d'Henri Texier. 

Et enfin, pourquoi « Yuma » ? 
Yuma parce que j'avais vu le film 3h10 pour Yuma peu de temps avant et que j'adore les westerns. D'ailleurs le collectif s'appelle le Collectif 3h10.

lundi 10 juillet 2017

Les 7 clins d'œil de la rédac'

Balade Jazz et Conte © Alain Pellerin

Balade Jazz et Conte © Jacques Chouteau

Sieste musicale © Thierry Ploquin

Manuel Rocheman Trio © Jean Thévenoux

Pierre Bertrand "Caja Negra" ©  Thierry Ploquin

Pierre Bertrand "Caja Negra" ©  Jean Thévenoux

Michel Jonasz Quartet © Jean Thévenoux

La rédac' a testé les Midi Jazz avec l’orchestre du collège Georges Gironde




Le public est au rendez-vous place de la République pour applaudir les apprentis musiciens du collège, dirigés par Emmanuel Dardelle. Munis de leurs chapeaux et de leurs bretelles rétro, ils reprennent des morceaux pop comme Hello Goodbye des Beatles, font swinguer Should I Stay or Should I Go des Clash et font honneur à la légende du jazz Herbie Hancock en jouant Chameleon. Ce délicieux moment se termine par leur tube Uptown « Georgi » Funk, reprise de Bruno Mars, qui permet aux spectateurs de chanter et de se déhancher au son des riffs des cuivres. 


C.D.Photos : Thierry Ploquin






3 questions à Manu Katché, batteur émérite du Michel Jonasz Quartet


© D.R.

Comment vivez-vous les retrouvailles sur scène avec vos compagnons d’Unis vers l’Uni (premier album de collaboration avec Michel Jonasz) ?

En toute simplicité ! Pour le souvenir, j’avais commencé à jouer avec Michel en 1981, et nous avons eu la chance de partager, au fil des années, son ascension vers le succès. Ce qui est très agréable, après toutes ces années passées, c’est qu’immédiatement, tout se repositionne naturellement sans avoir à forcer quoi que ce soit, les choses se replacent naturellement là où nous les avions laissées, en termes de code, de comportement, de blagues et d’attitude. Pour ce qui est de la musique, idem, c’est comme si nous n’avions jamais arrêté, avec en plus une certaine maturité et de fait, une approche plus minimaliste et peut-être plus efficace dans l’interprétation des titres. L’énergie est bien plus canalisée qu’à l’époque et les expériences de chacun apportent une nouvelle vision à tous ces morceaux que nous avons joués énormément par le passé. 

Vous avez collaboré avec de nombreux artistes au cours de votre carrière. Pouvez-vous nous parler d’une rencontre qui vous a particulièrement marqué ?

C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. Chacune des collaborations que j’ai effectuées était unique, aussi bien pour la musique que j’avais à jouer que pour la rencontre humaine. Chaque projet fut très excitant tout en étant un réel challenge dans ma position de batteur. Rien n’était totalement facile et en même temps pas forcément difficile, mais une réelle pression pesait quand même sur mes épaules. L’artiste concerné attendait beaucoup de ma prestation et ne devait, en aucun cas, faire de parallèle avec le ou les batteurs employés avant moi. Donc il m’a fallu faire preuve d’originalité et de créativité. Je pourrais, pour répondre à la question, citer un artiste anglo-saxon ou bien un Français, ou un Norvégien, etc. Mais encore une fois, beaucoup d’entre eux sont entrés dans ma vie par le biais de leur univers musical. Jusqu'à aujourd'hui, même si certaines collaborations ont ralenti ou cessé, la relation avec certains d’entre eux s’est cimentée, et le rapport entre nous s’est développé pour atteindre une réelle complicité amicale qui est toujours d’actualité.

Quel artiste écoutez-vous souvent en ce moment ?

En ce moment j’écoute John Mayer, pas uniquement son dernier album d’ailleurs... Sa musique me touche, son univers rock mild m’est très agréable, il m’embarque immédiatement et j’avoue avoir régulièrement un ressenti très positif à son écoute. Sa musique est riche, harmoniquement, rythmiquement et mélodiquement. D'autre part, les musiciens qui jouent à ses côtés sont des proches que j’apprécie bien sûr, mais qui sont, avant tout, des musiciens supra talentueux qui portent très haut les couleurs musicales de chacun des titres, en originalité et en qualité de jeu.


Propos recueillis par H.R.

La rédac' a testé les Saveurs Jazz en balade à Saint-Augustin-des-bois


© Alain Pellerin

Un Saveurs Jazz en balade harmonieux : l’apiculteur de la Botellerie sait accueillir son public, le captiver et l’initier à son monde peuplé d’abeilles. L’électro jazz vous fait peur ? The WIP station vous prend en douceur dans ses filets mélodiques, et vous voilà en adhésion totale avec leur univers musical. La voix off électronique assure une mise en scène très originale et l’humour discret mais bien présent des musiciens achève de faire le lien avec le public. Le plus harmonique : un marteau et un morceau de rail de chemin de fer. Coup de chapeau à la municipalité de Saint-Augustin-des-Bois pour l’accueil, la communication autour de l’événement et la signalétique adaptée. 

Alain Pellerin

Dans la marmite de Monsieur Mouch, conteur de la balade Jazz & Conte

© D. R.

Sportif, il pratique le rugby pendant 12 ans. Musicien, il joue de la guitare basse au club rock du lycée. Monsieur Mouch entre à l’école d’architecture de Bordeaux, s’intègre à deux troupes de théâtre et anime l’émission de radio campus. Voyageur par monts et par vaux, il écrit un spectacle de contes puis crée et développe les premières scènes slam de Vendée et d’Angers. Il partage son savoir autour d’ateliers d’écriture en écoles, collèges, lycées et universités. Monsieur Mouch n’est jamais à court d’idées avec des projets en cours, des tas d’envies et une énergie à vous couper le souffle. La cuisine, il connaît ça Monsieur Mouch, avec « la Cuisine des Feignasses ». Quelle surprise de regarder sur YouTube ses vidéos ! Loin, très loin de MasterChef, sa cuisine propose une semaine complète de repas simples. Sur fond de musique classique, de matériel modeste et décoratif et de conseils avisés, Monsieur Mouch manie avec brio le verbe sur un ton décalé et humoristique. La cuisson de steak haché et d’épinards congelés avec comme proposition de dessert un yaourt nature prend une autre dimension. Le tout est accompagné d’une bière mais pas n’importe laquelle, elle est locale et bio ! Père d’une famille nombreuse, il partage avec son épouse la préparation des repas. L’important c’est la provenance des produits pour ces gourmets, qui ont un petit faible pour l’accommodation des restes qu’ils appellent : « tuner un plat ». Monsieur Mouch toujours en alerte cherche actuellement des jeux de mots culinaires qu’il vous proposera un jour prochain. 

G.C. et N.H.

C'était hier : Pierre Durand "Roots" 4tet et Herbie Hancock

Pierre Durand © Jean Thévenoux
Herbie Hancock © Jean Thévenoux

Pierre Durand et son quartet « Roots » nous proposent un concert singulier, parfois à la limite du free jazz. Son style est un mélange de nombreux courants. Son visage très expressif traduit les subtilités de sa musique. Les racines du jazz poussent dans sa guitare. C’est son jazz à lui, le jazz Pierre Durand.

Nous avions sur scène ce soir le légendaire Herbie Hancock. Celui qui a tout entendu, tout joué et ce, avec les plus grands ! Un véritable virtuose accompagné de la crème de la crème des musiciens d'aujourd'hui. Le set est à la hauteur des espérances de nos festivaliers. Proposant des morceaux complexes, très travaillés, ciselés à la perfection pour les connaisseurs, il n'oublie pas de reprendre ses plus grands « tubes » comme Chameleon ou encore Cantaloupe Island. Un grand monsieur !

O.B.

dimanche 9 juillet 2017

Les 11 clins d'œil de la rédac'

Gauthier Toux Trio © Anthony Le Gougouec

The Show © Anthony Le Gougouec

Ensemble Ibériades © Anthony Le Gougouec

Morse © Jacques Chouteau

Collège Georges Gironde © Thierry Ploquin

Herbie Hancock © Thierry Ploquin

Ensemble Ibériades © Jean Thévenoux

Pierre Durand "Roots" 4tet © Thierry Ploquin

La Botellerie © Audrey Morel

La Botellerie © Alain Pellerin


The WIP Station © Alain Pellerin

Dans la marmite de Romain Debain, un brasseur sachant jazzer à l'Alpaca

Droits réservés
« Avant de me consacrer au brassage de la bière, j’ai travaillé dans l’animation, l’enseignement... J’ai appris le brassage en Irlande et l’ai pratiqué pendant 10 ans en amateur. Je me suis installé en octobre 2016 à Sceaux-d’Anjou suite à un stage dans une brasserie au Pérou. Je me suis inspiré de ce pays pour nommer mon entreprise l’Alpaca. Je propose deux gammes, la première est composée de cinq bières : deux bières blondes dont l’une est plus fruitée grâce à une technique différente de houblonnage, une bière ambrée, une bière blanche brassée avec du blé, une India Pale Ale (IPA) plus houblonnée et plus amère à fermentation haute d’origine anglaise. La seconde est une gamme saisonnière qui comprend une brune, une noire, une rouge avec des épices et une avec des fruits. Ma recette fétiche est un ragoût irlandais, Irish stew, un plat mijoté. Les ingrédients sont du collier de mouton, du céleri et des carottes, un bouquet garni. Il faut faire revenir la viande dans du beurre et de l’huile sagement dosés. Prélever la viande et réserver le fond puis verser progressivement la farine pour lier un roux brun. La sauce est arrosée de Guinness. Ajouter la viande, les légumes, le bouquet garni et les couvrir d’eau. Laisser mijoter pendant 2 ou 3 heures. Une purée de pommes de terre accompagnera idéalement ce plat. » 
Romain a brassé pour le Saveurs Jazz Festival une bière que vous pouvez déguster dans les cafés de Segré ou acheter sur le site du festival. 



G.C. et N.H.

La rédac' a testé le Saveurs Jazz en balade avec The Wip Station

Les quatre barbus pas barbants

© Emmanuel Brébion

Au théâtre de verdure de Grez-Neuville, la rédac’ savoure le concert de The WIP Station. Coiffés de leurs casques audios, ils captent l’attention du public par des effets électro et n’hésitent pas à utiliser quelques objets insolites comme une enclume. Un set inspirant pour une invitation au voyage au cœur de l’électro-jazz et des samples de la WIP Station. 

G.C., C.D. et O.B.

La dream team de Pascal Maupeu

Pascal Maupeu vous proposera une sieste musicale « autour d’Elvis » demain, Place du Moulin sous la Tour à 16h30. 



« Mon groupe idéal autour d’Elvis hmm… Il s’en est déjà pas si mal sorti, surtout à ses débuts (grâce au légendaire Scotty Moore à la guitare). J’aurais bien aimé entendre l’un des groupes de Bill Frisell accompagner le King, en l’occurence avec Kenny Wollesen à la batterie, Tony Sherr à la basse et Greg Leisz à la lap-steel… Ou encore un album produit par Rick Rubin (l’ultime producteur de Johnny Cash)… et pour finir, je donnerais cher pour entendre une version de Viva Las Vegas par Elvis et Ornette Coleman épaulés par le Prime Time, de l’époque de In all languages, ce serait je pense une invitation à la danse du plus bel effet ! »

Chroniques lycéennes : Stacey Kent

Deux lycéennes de Bourg-Chevreau se sont essayées à la critique de disque, voici leur proposition.


« Pas besoin de passeport ni de billets d’avion, un endroit calme et un bon fauteuil suffiront à vous faire traverser les frontières. Stacey Kent, emblème féminin du jazz aux 2 millions d’albums vendus, nous fait découvrir une version douce et suave de la musique de Louis Armstrong. À L’aube de ses 50 ans, la jazz lady américaine lui apporte une touche de modernité avec son album Breakfast on the morning tram sorti en 2007. Ce dernier a eu un énorme succès : trois mois seulement après sa sortie, il devient disque d’or. Pas étonnant ! Ses chansons cassent des clichés encore persistants sur le jazz avec, par exemple, des reprises de Serge Gainsbourg (Ces petits riens et La saison des pluies) chantées en français. Sa voix nous fait voyager dans un univers apaisant à l’ambiance feutrée, faisant vivre un moment agréable à des personnes amatrices de jazz autant qu’à des non-initiés à ce style musical. Attachez vos ceintures et préparez-vous au décollage ! » 

Eva Ménard & Solène Rochepeau

3 questions à Pierre Durand, guitariste du « Roots » 4tet

Comment s’est formé votre 4tet ? 
J’ai joué avec Guido Zorn dans le groupe Rocking Chair, monté par Airelle Besson et Sylvain Rifflet. Je connaissais aussi Joe Quitzke, nous avions joué ensemble avec Joce Mienniel. Guido m’a présenté Hugues Mayot et j’ai tout de suite adoré sa façon de jouer. On respire pareil en musique, on se laisse surprendre, on réagit à ce que fait l’autre, on est sur l’instant présent, libres de creuser une idée d’un concert à l’autre ou au contraire de passer à autre chose si le cœur nous en dit. Nous sommes avant tout musiciens, nos instruments nous servent à nous exprimer et constituent un moyen et non une finalité. Ça change tout.

Comment s’organise la composition ? 
Je cherche toujours à raconter une histoire. Parfois elle a un scénario, parfois elle parle d’un sentiment. Sur l’album, Tribute relate l’histoire des Africains déportés aux Amériques ; ils rencontrent la musique des blancs esclavagistes qui donnera le blues et le negro spiritual. Le Regard des autres décrit la journée d’une personne qui justement n’existe qu’à travers les autres. Ce caméléon s’adapte sans cesse à ses interlocuteurs. En revanche, What You Want & What You Choose est composé à partir d’un sentiment, c’est un morceau sur la frustration. 

Votre dernier album Chapter Two : ¡Libertad! invite au voyage. Quelles ont été vos principales influences pour ce projet ? 
Pour répondre à cette question, il faut remonter à la base : qu’est-ce que le jazz ? Si on pense que le jazz est un style de musique, alors je suis de moins en moins un jazzman. Si on pense que c’est un état d’esprit, alors clairement, ce disque est un album de jazz. Pour moi, c’est la seule musique sur terre qui mélange toutes les musiques du monde avec de l’imprévu. Si bien qu’un musicien, à partir du moment où il improvise, peut tout mélanger. Depuis mon premier album enregistré à la Nouvelle-Orléans en solo, je pars de ce qui m’a donné envie d’être musicien pour dérouler le fil d’une bobine dont je ne connais pas l’épaisseur. Il y a tellement de choses à découvrir.  


© D.R.

Hélène Roland

C'était hier : les Doigts de l'Homme, Youn Sun Nah et Scott Bradlee's Postmodern Jukebox !

Soirée éclectique sur la Scène du Parc !

© Thierry Ploquin
© Jean Thévenoux
Les Doigts de l’homme ont su toucher de toutes leurs cordes le coeur des festivaliers : ils ont vibré au son d’un jazz manouche à la fois tendre et poétique, entraînant et engagé. Mention spéciale pour l’humour décontracté du guitariste Olivier Kikteff.

© Jean Thévenoux
© Éric Le Dévéhat
Pour sa deuxième prestation au Saveurs Jazz Festival, Youn Sun Nah nous a proposé un set inspiré. Au milieu des reprises de Jimi Hendrix, Tom Waits ou Nina Simone, elle a apporté son aura mystique sous le chapiteau rouge. À retenir : prenez un verre de vin pour jouer de la guitare lors de votre prochain boeuf entre potes.

© Jean Thévenoux
© Éric Le Dévéhat

Avec Scott Bradlee’s Postmodern Jukebox, il ne faut pas se fier aux airs des comédies américaines, le swing envahit la scène, la salle et tout le parc de Bourg-Chevreau. Tout y était : le crooner, les chanteuses, le danseur de claquettes, le spectacle était assuré. De Dolly Parton à Justin Bieber, en passant par Taylor Swift et Scott Joplin, sans oublier Beyoncé, Justin Timberlake et Bruno Mars, les reprises résonnaient comme dans un club des années 20. Tour à tour, les shows se succédaient tel un tourbillon. Ce soir l’Amérique était à Segré !

La rédac'