dimanche 10 juillet 2016

3 questions à... Julien Béhar, saxophoniste de LiNK

Comment s’est formé votre trio ?
J’avais envie de monter un nouveau projet plutôt acoustique. J’ai rencontré Alexandre Bosse il y a quelques années. Son univers pianistique me plaisait bien et j’avais envie de faire quelque chose avec lui, mais pas spécialement un duo. Plus récemment, j’ai rencontré Will Guthrie et LiNK s’est formé ainsi, autour de personnes et d’esthétiques. L’idée était de revenir à une formation acoustique piano, batterie, saxophone alto, et d’établir un lien très fort avec une improvisation assez débridée et libre. Nos influences sont multiples. On peut parler de la musique des pianistes Paul et Carla Bley, ou encore du clarinettiste Jimmy Giuffre, notamment pour son album Jimmy Giuffre 3 (1961). Giuffre a fait beaucoup de jazz swing très traditionnel, mais il a pris un virage dans les années 60, avec ce disque complètement dingue. Parmi nos influences plus récentes, il y a notamment l’avant-garde new-yorkaise, qui explore des formes non conventionnelles.

Comment définissez-vous le style LiNK ?
On pourrait le qualifier de jazz ouvert, un pont entre l’écrit et l’improvisé. C’est un aller retour entre ces deux mondes. Alors est-ce qu’il y a un style pour ça ? Je ne sais pas. On peut dire que c’est du jazz, tout simplement.

Quel concert vous a le plus marqué au cours des précédentes éditions ?

Quand j’y réfléchis, ça devait être le projet Sphère de Nicolas Folmer avec Daniel Humair et Dave Liebman [Saveurs Jazz Festival 2014]. Et notamment Dave Liebman qui avait, pour moi, complètement électrisé le moment, c’était dingue ! Les poils au garde à vous tout le concert. Une espèce de tension et d’énergie folles. Je crois que c’est celui qui m’a le plus transporté de tous ceux que j’ai vus. Mais c’est difficile de n’en citer qu’un. J’ai aussi adoré l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp en 2015.

Hélène R.
Photo © Jean Thévenoux

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